Nouvel entretien avec François Hollande Xavier Beulin : « Le scénario du ministre de l’Agriculture peut-être revisité »
Le président de la Fnsea défend jusqu’au dernier moment une mise en œuvre de la réforme de la Pac la plus adaptée possible à la diversité de l’agriculture française.
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Aussi, l’entretien de ce 1er octobre accordé par François Hollande est pour Xavier Beulin, président de la Fnsea. C'est le rendez-vous de la dernière chance pour tenter de convaincre le gouvernement que le scénario de redéploiement des aides du premier et du second pilier derrière lequel « sont rangés unanimement les 300 dirigeants du réseau du syndicat » est le meilleur.
Devant Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, présent durant l’entretien accordé par le président de la République, Xavier Beulin a montré une nouvelle fois que seule une convergence partielle de 60 %, sans redistribution mais accompagnée par un soutien important des filières d’élevage au-delà du couplage des aides est « plus équitable, plus durable et le plus juste » que celui optant pour une convergence à 100 % des paiements de base et d’une majoration des 52 premiers hectares (scénario vers lequel penchent Stéphane Le Foll mais aussi la Confédération paysanne et le Modef ); Jeunes agriculteurs ayant adopté pour leur part une position mitigée sur les choix à opérer.
Le scénario du ministre revisité ?
Pour Xavier Beulin, la fin des paiements historiques et le verdissement de la Pac doivent être progressifs surtout avec un budget agricole en baisse.
« Le président de la République a été sensible à nos arguments », a déclaré Xavier Beulin. « Le scénario du ministre de l’Agriculture pourrait être revisité » pour bien définir les actifs en mesure de percevoir des aides et pour veiller à ce que la règle de transparence soit appliquée à tous les modes d’association, et pas seulement aux gaec.
Selon la Fnsea, le soutien le plus judicieux à apporter aux filières de ruminants est le couplage des aides renforcé par une Ichn revalorisée et la mobilisation des 150 millions d’euros par an négociés en plus par le président de la République le 6 février 2012 pour lancer un plan de modernisation de l’élevage.
Et surtout ce plan serait plus ambitieux si les 165 millions d’euros du ministère de l’Agriculture affectés jusqu’à cette année au financement de la Pnsva (dorénavant financés par le budget européen) étaient réservés à ce plan. « Et dans ce cas, il serait possible d’y ajouter des fonds professionnels actuellement disponibles », issus de la collecte de Cvo probablement.
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